La communauté internationale vient de commémorer la journée destinée aux personnes handicapées. Un évènement qui n’est pas passé sous silence au Gabon. Occasion pour les représentants de cette catégorie sociale d’attirer l’attention des plus hautes autorités de la république sur leurs conditions de vie jugées précaires.
“Depuis bientôt un an et demi que je ne cesse d’interpeller les nouvelles autorités sur la nécessité de rendre opérationnel nos ateliers de réparation et de maintenance d’outils orthopédiques. La quasi-totalité des scooters sont aux arrêts par manque des pièces de rechange notamment les batteries, celles que certains utilisent actuellement sont des adaptations qui ne mettent pas du temps et coûtent très chers pour des personne réputées économiquement faibles. On ne peut envisager aucune inclusion sociale, si la problématique de la mobilité n’est pas traitée avec le sérieux que cela impose” a déploré Waldys Bethyno Moubanbengha.
Une situation devenue insoutenable persiste le Président de l’Ong Bagniamessebe: “ au 21émé siècle, il est inadmissible que les personnes en situation de handicap que nous sommes, soyons encore en train de mendier nos droits les plus élémentaires. Le droit au travail, le droit au logement, le droit à la santé, le droit aux loisirs ne sont qu’une vue de l’esprit. Tout porte à croire que la misère et la promiscuité dans laquelle nous vivons sont des facteurs jouissifs pour nos gouvernants qui estiment périphérique les problèmes dont nous faisons face. Et pourtant l’histoire récente de notre pays nous enseigne que la frontière entre le statut d’homme valide et invalide est très mince, et qu’agir aujourd’hui en faveur des personnes en situation de handicap, c’est aussi agir pour soi-même demain”.
Le Président de Bagniamessebe dénonce également le fonds d’aide qui leur alloué annuellement par l’Etat. Un fonds jugé insignifiant voire méprisant par rapport au coût de vie au Gabon. « Dans quelques jours, le trésor public procédera au paiement de l’allocation pour personnes handicapées encore appelée « secours permanent », une allocation qui est loin de donner satisfaction mais qui souvent fait l’objet des propagandes à cout de diffusion télévisuelle. Qui dans ce pays peut vivre avec une somme de 75000f CFA par an ?” S’est interrogé le porte-étendard des personnes handicapées du Gabon.
. Une injustice criarde qui mérite d’être réparée dans les plus brefs délais afin que l’essor vers la félicité soit une réalité. “ Mes très chers semblables il nous revient de nous battre à fin que notre dignité soit respectée et établie, aucune communauté n’a reçu en cadeau son bonheur, celui-ci est souvent acquis au prix de la lutte. Je suis souvent peiné de voir certains parmi nous s’adonner aux pratiques déshonorantes telles que la mendicité etc… Nous devons prendre conscience de la nécessité de constituer une communauté forte et unie, nous devons constituer un corps social qui assume son identité, l’handicap ne doit plus être perçu comme une tare marginalisante mais comme une différence enrichissante” a conclu.Waldys Bethyno Moubanbengha, Président de Bagniamessebe.
Un appel qui portera certainement des fruits.
Rufin Martial Oke Nze
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