Dans le cadre de leurs attributions, l’Agence Gabonaise pour la Sécurité Alimentaire (AGASA) et la Direction Générale de la Concurrence et de la Consommation (DGCC) qui ont récemment effectué une descente musclée dans les locaux de Foberd-Gabon ont découvert, tous ahuris, la nature des produits périmés vendus sur le sol national, au mépris de la santé des consommateurs.
A y voir de près, l’on constate que l’opérateur économique Foberd-Gabon qui bénéficiait des bonnes grâces du régime déchu se contentait de déclarer ce qui lui semblait nécessaire sans aucune vérification officielle des pouvoirs publics. C’est ainsi que les contrôleurs des deux entités commis à ce travail de terrain, aidés des officiers de police judiciaire ont découvert le pot aux roses avec des entrepôts pleins des denrées alimentaires différentes de ce qui était marqué sur les étiquettes. Même les produits gazeux n’étaient que des mélanges sortis tout droit de leurs laboratoires, au détriment de la santé des consommateurs.
D’ailleurs, les populations ont pu apercevoir, à travers les marchés de la capitale gabonaise, des brouettes entières pleines des queues de bœuf officiellement, alors qu’il s’agissait des queues de buffle dissimulées dans des emballages autres et impropres à la consommation. Ainsi et depuis plusieurs années, nos marchés et surfaces de vente des produits carnés sont achalandés en permanence des produits avariés estampillés Foberd Gabon sans qu’aucun officiel n’y prenne garde. L’appétit venant en mangeant, cet opérateur a continué ses basses besognes des années durant jusqu’au jour du jugement dernier, c’est-à-dire à l’avènement des pointus du CTRI qui ont mis le doigt là où ça fait mal. En fin de compte, Foberd Gabon, pris la main dans le sac est englué jusqu’au coup par ses méthodes d’un autre âge. Pour avoir empoisonné tout un pays des années durant avec des produits toutes aussi périmés qu’impropres à la consommation, a vu ses produits Coca-Cola retirés des rayons de plusieurs magasins de vente, ses entrepôts fermés et certains de ses dirigeants mis aux arrêts. Ce banditisme commercial d’un opérateur économique ayant pourtant pignon sur rue témoigne du laxisme qui avait caractérisé les anciens maîtres du palais du bord de mer qui avaient certainement d’autres chats à fouetter que de s’inquiéter de la santé de leurs populations. (Affaire à suivre).
Junior Mboulet
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