Le regard de Dieu

Évangile selon saint Marc 2, 13-17

En ce temps-là, Jésus sortit de nouveau le long de la mer ; toute la foule venait à lui, et il les enseignait. En passant, il aperçut Lévi, fils d’Alphée, assis au bureau des impôts. Il lui dit : « Suis-moi. » L’homme se leva et le suivit. Comme Jésus était à table dans la maison de Lévi, beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec Jésus et ses disciples, car ils étaient nombreux à le suivre.
Les scribes du groupe des pharisiens, voyant qu’il mangeait avec les pécheurs et les publicains, disaient à ses disciples : « Comment ! Il mange avec les publicains et les pécheurs ! » Jésus, qui avait entendu, leur déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »

Prière

« Dieu, toi qui as envoyé ton Fils pour nous sauver et pour faire de nous tes enfants d’adoption, regarde avec bonté ceux que tu aimes comme un père ; puisque nous croyons au Christ, accorde-nous la vraie liberté et la vie éternelle. Par Jésus-Christ, notre Seigneur, qui vit et règne avec toi et l’Esprit Saint dans les siècles des siècles. Amen. »(Prière d’ouverture du 23^e dimanche du Temps Ordinaire)

Demande

Avoir le regard de Dieu.

Réflexion

1. L’Église nous propose de méditer l’Évangile de saint Marc en ce début du Temps Ordinaire. La bonne nouvelle annoncée par Marc dans les premiers versets de ses écrits n’est autre que Jésus, Christ et Fils de Dieu. Il est le sujet de l’Évangile, de la bonne nouvelle d’un règne et d’une victoire qu’il nous faudra comprendre jusque sur la croix. Déjà, Paul, dans sa plus ancienne lettre (première Lettre aux Thessaloniciens, écrite vers l’an 51), utilisait ce terme à propos de l’avènement du Christ.
2. Aujourd’hui, Jésus apparaît bien comme le Christ, le Fils de Dieu, le Fils de celui qui est la miséricorde et que Jésus incarne. Ces versets révèlent la suite de tout l’Évangile : Jésus est venu pour guérir. Il est venu bouleverser les mœurs et coutumes qui se sont inscrites dans le temps mais qui empêchaient de bien vivre la foi.
   La séparation des castes instaurait aussi un climat d’ascendance les uns sur les autres. Ceux qui ne suivaient pas les préceptes étaient voués à l’anathème, alors que le Seigneur nous rappelle que nous sommes tous appelés à le connaître et à le suivre. Cette démarche implique donc de poser sur son frère un regard de miséricorde, un regard de compréhension mais aussi un regard de bienveillance pour l’orienter afin qu’il reprenne le bon chemin.
3. Combien de fois ma première réaction en voyant mon prochain commettre un péché a-t-elle été de le maudire en silence ou par des propos déplacés ? Pourquoi n’ai-je donc pas ce regard, ce regard de Dieu ? Implorons donc le Seigneur de m’aider à voir comme il voit et à agir comme il agit, le cœur empli de miséricorde. Remettre mon prochain sur le bon chemin en pratiquant la miséricorde, c’est cela que Dieu veut.

Dialogue avec le Christ

Sainte Vierge Marie, éclaire mon cœur afin de voir mon prochain comme un frère. Oriente mes pensées, mes paroles et aussi mes actions afin d’être reflet de la miséricorde de Dieu. Inspire-moi les bons gestes et les bonnes paroles pour une saine correction fraternelle.

Résolution

Je passe un moment en prière pour demander au Seigneur d’avoir son regard sur mon prochain. Qu’il m’aide à prendre conscience de mes qualités et mes défauts. Puis je lui demande de m’aider à mieux accueillir mon frère pécheur.

Xavier Kerrand/ LC