1. Pour la première fois, (en dehors de Bitam d’Abord en 1990 avec une consonance politique), les natifs de Bitam sans clivages politiques, les querelles intestines entretenues par certains barons politiques, les tribus et les 7 Cantons, y compris la commune, se sont retrouvés pour partager ensemble un idéal commun. Bravo au Ministre NTOSSUI sous l’ère du CTRI.
2. NTEM comme « Quartier latin ». Que de cadres, que d’intellectuels rassemblés ? Des Professeurs agrégés, des Docteurs, des ingénieurs, des spécialistes dans divers domaines… Le NTEM fait rêver. Deux noms qui ont rêvé Bitam dans le futur : Jean NTOUTOUME MBA (Mengôo), et Jean Marc EKOH NGUEMA. Nous avons la responsabilité de transformer ce rêve en réalité.
3. L’Histoire nous enseigne que la politique d’intégration sous régionale a existé pendant la coloniale et jusqu’aux indépendances. La Zone du NTEM et le Haut NTEM est le seul coin au Gabon frontalier avec le Cameroun, la Guinée Équatoriale et le Congo. Nos grands-parents ont travaillé à Nanefour ( Bata), à Santa Isabella del Rio Muni (Malabo). Nos populations ont été soignées à Enongal, à Evini Si pour la Lèpre. Nos parents ont appris à Ambam ou à Libamba… Le NTEM est stratégique sur le plan d’intégration économique avec la proximité des Ports de Bata à moins de 230 kilomètres, de Kribi à moins de 400 kilomètres. Deux zones EBORO et Meyo Kye sont propices pour ces projets d’intégration.
4. Plus de 600000 tonnes de vivres avec plus de 450 milliards de dépenses, transitent chaque jour par Bitam pour alimenter le Gabon ouvrant de grandes opportunités économiques pour notre Assemblée Départementale et notre Municipalité pour les taxes, les péages, et la construction d’un Port Sec à Eboro ou à Meyo Kye ?
5. Les entreprises installées comme Olam Rubber et SIAT pour encourager la formation, l’installation, la production et la transformation à travers la RSE. Une RSE philanthrope oublié souvent les engagements sur les infrastructures de base que sont les routes, l’électricité, les écoles et les programmes de formation.
6. Le NTEM a un réseau Routier avec plus 440 km, à cause de la densité de sa population d’où l’exigence du désenclavement et l’entretien des routes pour écouler les vivres.
7. Le NTEM, particulièrement la ville de Bitam était bien avant les indépendances, la Capitale économique du Gabon, doté d’un aéroport international. Le seul département au Gabon ayant atteint le « self sufisency » sur le plan alimentaire.
8. Dans l’élan du développement, la ville de Meyo Kye verra sa population exploser par l’installation des firmes et unités industrielles de transformation avec les ZAP et les ZIP. Avec notre lenteur, le Port Sec prévu à Eboro se fera désormais à Ebebiyin, il y a lieu de faire vivre le Projet intégrateur de Mebô’o.
9. Bitam peut être le grenier du Gabon, en concurrence avec les mauvais produits alimentaires venant du Cameroun par la qualité et le choix des spéculations selon la demande du marché gabonais. Banane, huile de palme, manioc, légumes, ananas, avocats, mangues, atanga etc… Mais tout ceci demande une appropriation du projet par les communautés, mais surtout la formation pour l’insertion des jeunes déscolarisés, ou encore la reconversion vers les activités agricoles pour une génération d’agri preneurs capables de produire, de consommer, de transformer et de vendre. Il faut un lycée ou un centre de formation technique et professionnel en mécanique, électricité, en construction et en techniques agricoles. Cela va éviter que nous soyons envahis par les Ouestafs devenus nouveaux maîtres de nos villages.
10. L’intérêt des privés et des bailleurs de Fonds comme la BDEAC, le gouvernement et autres fonds propres. Mais l’état doit se préparer à accorder des subventions et apporter de l’aide pour les semences, et l’appui au business plan, la mécanisation (tracteurs, serre, attelages, …). A cela s’ajoutent les éléments du tourisme économique et culturel. L’État à un devoir, bien négocier avec les autres états pour que nous soyons présents dans cette concurrence où, le Gabon ne propose rien dans la sous-région. L’État gabonais, par sa volonté politique peut faire de Bitam, le grenier du Gabon et une zone transitaire pour les biens et services.
Voilà le genre d’initiatives que nous voulons d’aînés et BRAVO encore au Ministre NTOSSUI, les « elders » politiques, culturels que religieux que nous sommes. Une génération qui ne parlent pas seulement, appelée à critiquer toute initiative, qui ne vit pas en phagocytose avec les politiques, mais qui transforme nos villages et notre belle ville BITAM.
Vive la Jeunesse bitamoise et que Dieu nous bénisse !
Révérend Rostand ESSONO ELLA, Acteur du Développement et leader de la Société Civile.
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