Le Procureur Général Eddy Minang, brise le complexe postcolonial souvent entretenu par certains juristes occidentaux au détriment de l’éthique et de la déontologie.
Le Procureur Général près la Cour d’appel judiciaire de Libreville, Eddy Minang, était face à la presse hier à Libreville pour rappeler à l’ordre les sorties de pistes de Maître Pierre-Olivier Sur, avocat de la famille Bongo, publiées sur les réseaux sociaux le 11 juillet dernier, dans une interview polémique. Le Procureur Général a porté un démenti formel sur les accusations fallacieuses de l’avocat Français aux relents de mépris postcolonial.
Face aux propos « outranciers » à l’égard de la justice Gabonaise de Maître Pierre-Olivier Sur, avocat de la famille Ali Bongo, qui dénonçait récemment une prétendue « justice spectacle » au Gabon, le procureur général Eddy Minang a réagi fermement, hier à Libreville pour réaffirmer avec assurance les fondements juridiques de la mise en liberté provisoire de Sylvia Valentin Bongo, et de son fils Nourredin Bongo Valentin.
« Je persiste ici qu’en droit pénal gabonais, il existe bel et bien la liberté provisoire et la détention préventive, et que je n’ai commis aucune erreur de droit », a précisé le Procureur Général, Eddy Minang. Avant de renchérir: » Même un avocat stagiaire n’aurait pas commis une telle méprise ».
Une précision de taille clairement dirigée contre l’avocat de la famille Ali Bongo, Maître Pierre Olivier Sur, qui affirmait le 11 juillet dernier dans son interview relayée sur les réseaux sociaux, avec un ton condescendant que « la liberté n’est jamais provisoire. Ce qui est provisoire, c’est la détention ».
Des propos de l’avocat critique Français jugés méprisants. Alors que les professionnels de justice au Gabon comme en France sont tenus par les devoirs de modération et de respect de l’éthique et de la déontologie. « Si alléchants soient-ils, les honoraires des clients ne doivent pas faire oublier à un avocat qu’il doit en toutes circonstances faire preuve de délicatesse, particulièrement lorsque sa qualité est connue », a indiqué, Eddy Minang.
Pour le Procureur Général, l’avocat Français en question, avait déjà injurié un Président de la République du Sénégal et un Procureur de la République en 2013.
L’avocat critique, qui accuse d’incompétent, Eddy Minang, a étudié à Paris II Panthéon-Assas où il avait obtenu sa maitrise — la même université où le Procureur Général a soutenu sa thèse de doctorat, avec les félicitations du jury »sur le crime rituel au Gabon ». « Sur le plan académique, cet avocat restera surement mon étudiant. Je suis d’ailleurs disposé, à l’encadrer», a-t-il conclu,
Une réponse du berger à la bergère qui donnera certainement du tournis à l’avocat d’Ali Bongo.
Rufin Martial Oke Nze
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