Évangile selon saint Matthieu 10, 17-22
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Méfiez-vous des hommes : ils vous livreront aux tribunaux et vous flagelleront dans leurs synagogues. Vous serez conduits devant des gouverneurs et des rois à cause de moi : il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens. Quand on vous livrera, ne vous inquiétez pas de savoir ce que vous direz ni comment vous le direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là. Car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous. Le frère livrera son frère à la mort, et le père, son enfant ; les enfants se dresseront contre leurs parents et les feront mettre à mort. Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. »
Prière
Viens, Esprit Saint, prier en moi. Ouvre mon cœur et mon esprit à l’amour de Dieu. Fais-moi contempler ta Parole et ce mystère de l’Incarnation par lequel tu veux te rendre si proche de ma vie. Apprends-moi le silence et la contemplation.
Demande
Seigneur, pourquoi contempler aujourd’hui le martyr de saint Étienne lorsqu’hier nous fêtions la joie de la naissance de Jésus ? C’est choquant ! Aide-moi, Seigneur, à prier. Que veux-tu me dire à travers l’Évangile d’aujourd’hui ?
Réflexion
- « Méfiez-vous des hommes. »
Pour notre méditation, nous pouvons avoir sous les yeux intérieurs (du cœur), à la fois la joie de la naissance de Jésus ainsi que ce témoignage du martyr de saint Étienne que la liturgie nous présente aujourd’hui. Vous pouvez demeurer en contemplation devant ces deux mystères.
J’ai choisi trois phrases de l’Évangile qui résonnent plus facilement en moi. Vous pouvez les reprendre ou en choisir d’autres qui vous parlent davantage.
« Méfiez-vous des hommes. » : C’est un conseil divin. Nous devons l’intégrer dans l’ensemble de la sagesse que Dieu nous transmet. C’est toute la Révélation que nous devons être capables de méditer, même les passages qui nous semblent durs ou étranges au premier abord.
Dès la naissance de Jésus, Joseph et Marie doivent se méfier. Ils devront bientôt se méfier d’Hérode et fuir loin de leur pays. Ils doivent faire preuve à la fois de confiance et de méfiance. Confiance en Dieu, en son projet, en sa promesse, confiance dans les bergers, ces gens simples qui s’approchent. Confiance dans les mages, ces gens instruits qui parcourent des kilomètres pour voir Jésus.
La Trinité aime profondément les hommes, elle est amoureuse de chacun. Jésus s’incarne par amour pour moi. Mais il sait aussi comment il sera persécuté et mis à mort. Cela n’ôte rien à son amour.
Saint Étienne sait qu’il faut se méfier des hommes. Cela n’ôte rien à son amour, à son témoignage, à sa foi, à son pardon. - « Ne vous inquiétez pas (…) »
Il y a pourtant des motifs de s’inquiéter. Marie doit partir se faire recenser alors qu’elle est sur le point de mettre au monde le Fils de Dieu. Elle donne naissance à Jésus dans des conditions d’extrême pauvreté. Elle devra bientôt fuir pour protéger l’enfant de la cruauté d’Hérode. Étienne est menacé de mort et exécuté.
Jésus nous demande d’avoir confiance, de ne pas nous inquiéter, d’être serein, de nous appuyer sur lui, de mettre toute notre confiance et notre joie en lui. Nous pouvons contempler la confiance de Marie, de Joseph, de saint Étienne. - « C’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous. »
Prenons l’habitude de faire travailler l’Esprit ! Trop souvent, nous nous inquiétons de ce que nous allons dire, de ce que nous devrions faire, etc. C’est Dieu qui veut agir, c’est lui qui veut parler, c’est lui qui veut conseiller, inspirer. Laissons-le faire et invoquons-le.
Regardons comment Marie a laissé agir l’Esprit Saint. Regardons comment saint Étienne a permis à l’Esprit Saint de pardonner ses ennemis avant de mourir.
Dialogue avec le Christ
Seigneur, comme Marie, comme Joseph, comme saint Étienne, je veux te faire confiance, m’appuyer sur toi, me laisser guider par toi. Ouvre mon cœur, efface mes peurs, mes craintes, tout ce qui me trouble. Permets-moi de vivre avec toi, dans la confiance, dans la sérénité et la joie de me savoir tellement aimé. Que ton Esprit parle et fasse ce qu’il désire à travers moi.
Résolution
Aujourd’hui, je pourrai fredonner le refrain suivant et me laisser habiter par ces paroles :
En toi, j’ai mis ma confiance, ô Dieu très saint,
Toi seul es mon espérance et mon soutien.
C’est pourquoi, je ne crains rien. J’ai foi en toi, ô Dieu très saint.
C’est pourquoi, je ne crains rien. J’ai foi en toi, ô Dieu très saint.
Céline Cochin, consacrée de Regnum Christi
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