Le député de la Transition, originaire de l’Ogoué-Lolo, Blaise Loembe Kouya, vient d’être porté à la tête du Parti démocratique gabonais ( PDG) par acclamations. Une décision prise hier à Libreville au terme des travaux du 13ème congrès extraordinaire de l’ancien parti au pouvoir. Une élection jugée complaisante par certains analystes qui voient en cette élection la mort programmée du PDG.
Le Parti démocratique gabonais qui vient de remplacer l’expression de président fondateur en Président du parti a désormais un nouveau Président, Blaise Loembe Kouya, élu par acclamations au terme des travaux du 13ème congrès extraordinaire hier à Libreville. Le natif de l’Ogooué Lolo, seul en lice, succède ainsi à Ali Bongo Ondimba, l’ancien chef d’Etat.
Le nouveau Président plus affairiste que politique, sera assisté dans cette lourde mission de trois Vice-Présidents, entre autres, Paul Biyoghe Mba, Yves Fernand Mamfoumbi et Jeannot Kalima. Alors que le Secrétariat Général sera dirigé par Angélique Ngoma.
Fondé le 12 mars 1968, au bord de la Bouenguidi, dans la province de l’Ogooué Lolo par Feu Président de la République Omar Bongo Ondimba, ce changement d’oripeaux du PDG intervient à la veuille des batailles électorales à venir de la Transition pour un retour à l’ordre constitutionnel.
Une élection du nouveau président du PDG jugée complaisante par certains observateurs avertis de la scène politique Gabonaise sous couvert d’anonymat , au motif que le nouveau président élu, Blaise Loembe, n’a pas l’étoffe d’un chef de parti à la dimension du PDG. Et qu’il ne dispose pas de moyens financiers colossaux comme ses prédécesseurs anciens chefs d’Etats, Omar Bongo Ondimba et Ali Bongo Ondimba, pour ramener la sérénité au sein d’un parti politique en déliquescence, en lambeaux depuis la perte du pouvoir le 30 Août 2023 dernier.
les militants du PDG habitués à vivre dans l’opulence depuis 56 ans avant l’arrivée des militaires auront du mal à suivre les directives d’un Président de parti “démuni”, dépourvu des leviers de commande de l’économie pour entretenir le parti et ses militants, de nominations au sommet de l’Etat, et de l’autorité judiciaire pour manipuler les résultats issus des urnes comme par le passé.
Or, sous les tropiques notamment au Gabon, la force d’un parti politique réside sur sa capacité à faire nommer ses militants dans la haute sphère de l’Etat, et de disposer des ressources financières conséquentes à même de financier dignement les activités du parti en temps normal et période électorale, et d’inverser les résultats issus des urnes en sa faveur. Des critères et attributs auxquels le nouveau Président du PDG n’y répond pas.
De sources concordantes, le Parti Démocratique Gabonais bénéficiait d’une subvention mensuelle de 240 millions de francs CFA pour subvenir à ses besoins élémentaires avant l’arrivée des militaires.
Une cagnotte qui n’existe plus aujourd’hui, même si certaines langues disent qu’elle serait en voie d’être réhabilitée par le CTRI à hauteur de 130 millions de francs CFA, pour solder les arriérés de salaires du personnel permanent du parti, intox ou vérité, en tout cas le malaise des camarades du parti est visible. En dépit de cela, le Parti démocratique Gabonais ne sera plus comme avant surtout que la majorité de gabonais souhaite sa dissolution, assortie de l’inéligibilité de certains de ses hauts cadres zélés pendant 3 ans conformément aux résolutions du Dialogue National Inclusif d’Angondjé d’Avril-mai 2024. Peut-être que l’arrivée de Blaise Loembe ,taciturne, Chrétien pratiquant, pourra lui permettre de se réconcilier au moins avec le peuple Gabonais surtout en cette année jubilaire ordinaire ‘’des pèlerins d’espérance’’ en Christ Jésus.
Rufin Martial Oke Nze
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