La presse Gabonaise vent debout contre la détention prorogée d’Harold Leckat
Conférence de presse, ce lundi 20 octobre, des organisations de défense des droits des journalistes (OPAM, UPF section Gabon, RENAJI, Médias et Démocratie-Gabon, CPPL, représentant local RSF) à Libreville, pour dénoncer la détention jugée peu orthodoxe d’Harold Leckat. Le directeur de publication du site d’information en ligne GMT est détenu, depuis le mercredi 15 octobre dernier, dans les locaux de la Direction générale des recherches (DGR) pour une supposée affaire de malversation financière et d’escroquerie portant sur un contrat de communication signé avec la Caisse des dépôts et consignations (CDC) en 2020.
Au terme de son audition devant le procureur de la République, vendredi 17 octobre dernier, la garde à vue du Directeur de Publication de Gabon Média Time a été prorogée jusqu’à ce lundi 20 octobre. Une prorogation jugée illégale par les hommes et femmes de médias. Le procureur de la République près le tribunal de Libreville estimant attendre des informations complémentaires avant de donner suite au dossier.
Pour les organisations de défense des droits des journalistes : « le dossier porte sur un contrat commercial conclu, en septembre 2020, entre Global Média Time, agence éditrice de Gabon média time et la Caisse des dépôts et consignations (CDC) portant sur un accompagnement en communication multiforme. Les documents fournis à la procédure font foi de l’exécution du contrat jusqu’à sa rupture unilatérale par la Caisse des dépôts et consignations. »
Avant de déplorer les conditions inhumaines de détention d’Harold Leckat : « nous déplorons le fait qu’il soit contraint de dormir assis, menotté à une chaise. Il a également été victime d’un malaise dans la nuit du jeudi 16 octobre, ce qui l’a isolé des cellules collectives », s’indignent les associations des journalistes.
A l’instar de la précédente sortie de l’OPAM, jeudi 16 octobre dernier à Libreville, le collectif des organisations des journalistes demande à son tour la libération sans conditions du Directeur de Publication de GMT, tout en exigeant des réformes profondes pour une presse véritablement libre et indépendante.
Une sortie tonitruante des hommes et femmes de médias qui devra faire bouger les lignes dans cette affaire qui continue d’enflammer les réseaux sociaux.
Rufin Martial Oke Nze
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